Les moustiques et les phlébotomes sont des insectes dont les femelles adultes sont des parasites de nombreuses espèces de vertébrés, dont le chat, qu’elles piquent pour se nourrir de leur sang. Lors de ces piqûres, moustiques et phlébotomes sont susceptibles de transmettre au chat des agents pathogènes, pouvant être responsables de maladies parfois graves :

– la dirofilariose cardio-vasculaire (transmise par des moustiques), due à un vers rond, Dirofilaria immitis ;

– la leishmaniose (transmise par les phlébotomes), due à un organisme unicellulaire microscopique (protozoaire), Leishmania infantum.

 

Ces affections sont plus rares et souvent mieux tolérées chez le chat que chez le chien, mais des formes graves sont possibles et elles sont souvent difficiles à traiter : des mesures de prévention sont donc préconisées pour éviter l’infection des chats et le développement de la maladie. Elles visent notamment à réduire le risque de piqûres pour les chats fréquentant temporairement (par exemple lors de vacances) ou en permanence des zones où ils sont exposés à ces insectes parasites.

 

 

Prévention des piqûres de moustiques

– Administration de produits à action répulsive

Contrairement au chien, il n’existe pas de produits vétérinaires ayant une action répulsive sur les moustiques (ou anti-gorgement) qui sont indiqués pour le chat. En outre, les molécules actives des produits destinés au chien sont très toxiques pour le chat et leur utilisation est donc proscrite chez ce dernier.

 

– Autres mesures pour limiter le risque de piqûres par les moustiques

Il est notamment conseillé pendant la saison d’activité des moustiques :

– de ne pas laisser les chats sortir à l’extérieur au crépuscule et durant la nuit, qui sont les périodes d’activité des principales espèces de moustiques pouvant véhiculer Dirofilaria immitis. Certaines espèces susceptibles de transmettre la dirofilariose sont toutefois diurnes et piquent dans la journée ;

– de lutter contre les moustiques à l’intérieur des maisons : pulvérisation d’insecticides, fenêtres avec moustiquaires ;

– de limiter la prolifération des moustiques dans l’environnement, en supprimant chaque fois que possible les eaux stagnantes nécessaires à la réalisation de leur cycle aquatique de développement : eau qui stagne dans une soucoupe de pot de fleur, vieux pneus abandonnés… Ces mesures ne peuvent être efficaces que si elles sont appliquées collectivement sur une zone suffisamment étendue, car les moustiques peuvent se déplacer à distance de leur foyer d’éclosion.

 

L’ensemble de ces mesures préventives ne permet pas d’être sûr que le chat ne sera jamais piqué par des moustiques. Une mesure complémentaire qui consiste à administrer un traitement médical préventif (antiparasitaire interne) est donc conseillée : si le chat est piqué par des moustiques porteurs de Dirofilaria immitis, les larves inoculées sont éliminées avant qu’elles ne parviennent au stade adulte, qui est le stade responsable des éventuelles manifestations cliniques.

 

Prévention des piqûres de phlébotomes

 

– Administration de produits à action répulsive

Les produits vétérinaires ayant une action répulsive sur les phlébotomes (ou anti-gorgement) qui sont indiqués chez le chat sont rares.

Les produits disponibles se présentent en pipette et en collier. Ils doivent être utilisés durant toute la période où le chat est exposé aux piqûres de phlébotomes. La fréquence d’administration dépend du produit et de sa durée d’efficacité. L’utilisation des produits à action répulsive indiqué chez le chien est à proscrire chez le chat, car leurs molécules actives sont très toxiques pour ces derniers.

L’utilisation de produits ayant une action répulsive sur les phlébotomes est également utile si le chat est déjà infecté par Leishmania infantum, que cette infection soit symptomatique ou asymptomatique : cela permet en effet de limiter la propagation de la maladie, en évitant que des phlébotomes deviennent porteurs de leishmanies en piquant ces chats qui constituent un réservoir du parasite.

Il est à noter que les phlébotomes porteurs de Leishmania infantum peuvent aussi transmettre la leishmaniose à l’homme.

 

– Autres mesures pour limiter le risque de piqûres par les phlébotomes

Il est notamment conseillé pendant la saison d’activité des phlébotomes :

– de ne pas laisser les chats sortir à l’extérieur au crépuscule et durant la nuit, qui sont les périodes d’activité des phlébotomes ;

– de lutter contre les phlébotomes à l’intérieur des maisons : pulvérisation d’insecticides, fenêtres avec moustiquaires à mailles très fines et éventuellement imbibées d’insecticide pour limiter la pénétration de ces petits moucherons, ventilateur dans les pièces où vit le chat (le vol des phlébotomes est perturbé par le vent et les courants d’air).