Les chats perdent des poils en permanence, avec des périodes de mue (au printemps et en automne) où cette chute est exacerbée ; la mue concerne toutefois principalement les chats qui ont accès à l’extérieur.
Si beaucoup de ces poils tombent dans l’environnement, comme peuvent le constater les propriétaires par exemple aux endroits où se couche leur animal, le chat en ingère beaucoup lorsqu’il se toilette ; non digérés, ils sont normalement évacués au fur et à mesure dans les selles. La quantité de poils transitant dans le tube digestif peut être importante, notamment :
– chez les chats à poil long (persan, sacré de Birmanie…) ;
– lors de la mue ;
– chez les chats prédisposés à la constipation en raison d’un ralentissement du transit intestinal (chats d’intérieur sédentaires, chats ayant une alimentation contenant trop peu de fibres…) ;
– chez les chats qui se lèchent beaucoup, par exemple à cause d’une dermatose parasitaire ou d’un état anxieux.
Lorsque l’ingestion de poils est importante et que leur évacuation dans les selles est insuffisante, leur accumulation dans le tube digestif peut conduire à la formation de boules dans l’estomac et l’intestin appelées trichobézoard, constituées principalement de poils agglomérés.
Signes cliniques
La présence de boules de poils peut engendrer des troubles digestifs le plus souvent bénins, tels que des vomissements, une anorexie ou de la constipation, consécutifs à une perturbation du transit intestinal (obstruction intestinale partielle, voire complète). Ces troubles peuvent parfois être à l’origine dans un second temps d’une déshydratation et d’une dégradation de l’état général.
Que faire pour lutter contre les boules de poils
* Agir en prévention
Les mesures de prévention visent à éviter ou limiter la formation des boules de poils :
– en réduisant l’ingestion de poils lors du toilettage : par un brossage régulier de votre chat, en particulier des chats à poils longs et/ou lors de la période de mue. Pour les périodes et animaux « à risque », il peut être nécessaire de brosser le chat quotidiennement ;
– lorsque l’ingestion de poils en grande quantité est consécutive à un comportement de toilettage exacerbé causé par une affection sous-jacente (dermatose prurigineuse, anxiété), une prise en charge spécifique de celle-ci doit être mise en place ;
– en favorisant l’élimination des poils ingérés : des aliments industriels ont été spécialement formulés pour faciliter le transit et l’élimination des poils de l’intestin. Des produits (non médicamenteux), présentés sous forme de comprimés ou pâte, permettent également de faciliter l’élimination des poils.
* Traitement lors d’obstruction par des boules de poils
La prise en charge est variable et dépend des répercussions cliniques. Des mesures destinées à faciliter l’élimination des boules de poils (administration de produits laxatifs, hydratant les selles ou stimulant le transit) sont souvent suffisantes, mais une consultation vétérinaire et un traitement à la clinique peuvent être nécessaires lors de trichobézoard volumineux et compact.