Cycle sexuel

Puberté

Chez les chiens mâles et femelles, la puberté, et les premières chaleurs dans le cas des femelles, interviennent le plus souvent entre les âges de 7 et 12 mois.

En plus des variations individuelles, la race a une influence marquée sur l’âge de la puberté : cette dernière a tendance à être plus tardive chez les chiens de grande taille, en raison d’une croissance plus longue. La puberté peut ainsi survenir dès l’âge de 6 mois pour les races de petite taille et seulement vers l’âge de 18 mois pour les races de grande taille ou les races géantes.

 

Cycle sexuel du mâle

Les chiens mâles pubères ne présentent pas de cycles sexuels réguliers, mais ont une activité sexuelle périodique, qui dépend de la présence de femelles en chaleurs.

 

Cycle sexuel de la femelle

Les chaleurs durent habituellement de 2 à 3 semaines puis, en l’absence de fécondation, elles sont suivies d’une période de repos sexuel d’environ 5 mois. En cas de gestation, les chaleurs réapparaissent généralement 2-3 mois après la mise bas.

La durée moyenne du cycle complet est de l’ordre de 180 jours et la plupart des chiennes présentent 2 cycles complets par an, et par conséquent, des chaleurs tous les 6 mois. Des variations individuelles de la durée du cycle sont toutefois possibles et certaines chiennes peuvent n’avoir de chaleurs qu’une fois par an, tandis que d’autres seront en chaleurs 3 fois dans l’année.

La durée du cycle varie en revanche peu chez une même chienne, tout au long de sa vie.

Pour les chiennes qui ont des chaleurs 2 fois par an, celles-ci surviennent souvent au printemps et à l’automne mais ce n’est pas systématique.

 

Déroulement des chaleurs

Les chaleurs chez la chienne se décomposent en 2 phases, avec des manifestations assez spécifiques mais parfois discrètes.

 

1- Le pro-œstrus

La chienne présente un gonflement (œdème) de la vulve et des pertes de sang. Elle attire les mâles mais refuse l’accouplement.

Cette phase dure le plus souvent entre 7 et 10 jours, mais des variations individuelles importantes sont possibles.

 

2- L’œstrus

C’est la phase durant laquelle se produit l’ovulation, rendant alors la fécondation possible. Les pertes sanguines diminuent, puis disparaissent. La femelle accepte l’accouplement.

Cette phase dure généralement moins de 10 jours mais sa longueur peut varier significativement. L’ovulation survient en moyenne 2 jours après le début de la phase d’œstrus, soit 10-15 jours après le début des chaleurs.

 

Reproduction

Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas de nécessité ni d’utilité à ce qu’une chienne ait au moins une portée de chiots dans sa vie.

Si on décide de faire reproduire sa chienne, il est préférable qu’elle soit encore jeune mais il faut en revanche que sa croissance soit terminée.

 

Déroulement de la saillie (accouplement)

Le moment idéal pour la saillie est celui de l’ovulation, qui intervient souvent 2 jours après le début de l’œstrus, donc 2 jours après que la femelle a commencé à accepter le mâle.

Compte-tenu des variations individuelles, il est souvent conseillé de réunir la femelle et le mâle au moins 3 fois entre le 10e et le 15e jour suivant les premiers signes de chaleurs (pertes de sang), ce qui offre une bonne probabilité que l’ovulation se produise pendant cette période.

La réalisation de frottis vaginaux et éventuellement d’un dosage sanguin d’une hormone, la progestérone, lors d’un suivi vétérinaire permet de déterminer plus précisément le bon moment pour la saillie (ou l’insémination artificielle).

Il est préférable de déplacer la chienne, le mâle restant sur son territoire. L’accouplement dure en moyenne une vingtaine de minutes. Si l’accouplement s’avère difficile ou impossible, une insémination artificielle, pratiquée par un vétérinaire, peut être envisagée.

 

Durée de gestation

La durée de la gestation est d’environ 2 mois. Le délai entre l’ovulation et la mise-bas est assez constant (62 à 64 jours). Toutefois, la date précise de la naissance est souvent difficile à prévoir, car le moment exact de l’ovulation est rarement connu.

 

Diagnostic de gestation

– Il n’est pas possible de diagnostiquer une gestation chez la chienne durant le 1er tiers de celle-ci.

– Lors du 2nd tiers, un diagnostic peut être établi par échographie à partir de 21 à 25 jours de gestation. Cet examen permet également d’apprécier la vitalité des fœtus mais pas de les compter de manière fiable.

– Un test sanguin de détection d’une hormone liée à la gestation, la relaxine, permet également un diagnostic précoce. La relaxine est détectable dans le sang dès 4 semaines de gestation.

– Le recours à l’examen radiographique est possible dans le dernier tiers de la gestation, à partir de 45 à 50 jours. Il est préférable de le faire après le 50e jours, lorsque les squelettes sont bien minéralisés et visibles aux rayons X, pour pouvoir décompter le nombre de chiots.

– Les modifications physiques dues à la gestation sont souvent tardives chez la chienne et pas toujours fiables pour la diagnostiquer. Ainsi, le développement des mamelles (2nde moitié de la gestation) et la sécrétion de lait (quelques jours avant la mise-bas) peuvent aussi être dus à une grossesse nerveuse.

 

Suivi et soins de la chienne gestante

L’alimentation de la chienne gestante doit être adaptée (composition et quantité), car elle présente des besoins augmentés et spécifiques (énergie, protéines, minéraux), en particulier durant le dernier tiers de gestation où la croissance des fœtus est rapide. L’utilisation d’un aliment industriel spécifique est préférable car il est formulé pour répondre à ces besoins spécifiques.

Il est recommandé à partir de la 5e semaine, d’augmenter les quantités distribuées d’environ 10 % par semaine. Une supplémentation de calcium n’est pas nécessaire lorsqu’un aliment spécifique est utilisé.

Une baisse de l’appétit peut éventuellement être constatée en fin de gestation.

Toute variation de l’état de santé (de la fièvre, une perte d’appétit, un écoulement anormal à la vulve…) doivent conduire à consulter un vétérinaire. Certaines modifications (augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire, comportement…) peuvent être des conséquences physiologiques de la gestation.

L’automédication chez la chienne gestante et allaitante est déconseillée, beaucoup de médicaments pouvant être néfastes pour les fœtus.

Il convient de s’assurer que les vaccins de la chienne sont à jour, car la vaccination des mères assure une protection des chiots pendant leurs premières semaines de vie, grâce à la transmission d’anticorps maternels.

Des traitements antiparasitaires adaptés doivent également être administrés lors de la gestation et de la lactation. Ils permettent de prévenir la transmission mère-chiots de vers in utero, puis par le lait, et de parasites externes après la naissance.

La chienne gestante peut conserver une activité physique modérée. Les efforts violents sont à proscrire, surtout en fin de gestation, mais généralement, elle préfère alors se reposer et dormir.