La maladie des griffes du chat est une affection transmissible de l’animal à l’homme (zoonose). Cette infection causée par la bactérie Bartonella henselae est également appelée bartonellose.

 

Origine et contamination

Le chat est un possible réservoir de cette bactérie : il peut en effet être porteur de cet agent pathogène sans être malade. Ce sont surtout de jeunes chats et des chats errants qui sont impliqués. Plus rarement, le chien peut également être une source de contamination.

La transmission de la bactérie entre chats se fait par l’intermédiaire des puces.

La contamination humaine intervient principalement lors de griffures (d’où le nom de maladie des griffes du chat), mais aussi de morsure entraînant une plaie et permettant ainsi la pénétration de la bactérie. Il est actuellement suspecté que l’infection de l’homme pourrait également se produire par l’intermédiaire de tiques et de puces.

Les personnes ayant des contacts fréquents avec de nombreux chats (éleveurs, vétérinaires…), ainsi que les enfants sont les plus exposés à cette maladie.

 

Signes cliniques de la maladie des griffes du chat chez l’Homme

Suite à une contamination, les manifestations cliniques interviennent en général après une durée de 1 à 3 semaines d’incubation.

Les signes cliniques les plus courants sont une augmentation de la taille de ganglions lymphatiques, de la fièvre, une rougeur cutanée due à l’inflammation pouvant être accompagnée de lésions au niveau du site d’inoculation de la bactérie.

Cette forme classique est le plus souvent bénigne et sans séquelle, les symptômes disparaissant spontanément.

Dans certains cas rares, des formes atypiques peuvent également se développer, avec une infection oculaire (conjonctivite et gonflement des paupières), des douleurs musculaires, des signes nerveux (encéphalite), des atteintes osseuses, hépatiques… Ces formes sont surtout observées chez les enfants et les personnes immunodéprimées.

 

Traitement de la maladie des griffes du chat chez l’Homme

La guérison est le plus souvent spontanée. Un traitement antibiotique peut toutefois être prescrit par le médecin, lors de forme atypique ou par précaution, car les griffures et morsures peuvent être en outre l’occasion d’une inoculation de bactéries pathogènes variées, présentes au niveau des griffes ou de la bouche du chat.

Après guérison, les personnes ayant développé une infection sont immunisées.

 

Prévention de la maladie des griffes du chat

Différentes mesures sont conseillées pour limiter le risque de transmission de l’agent pathogène de la maladie des griffes du chat :

– adopter un comportement avec les chats (et les chiens) permettant de réduire le risque de griffures ou de morsures, liées par exemple à une réaction de peur ou d’irritation : dans cette optique, l’éducation et la surveillance des jeunes enfants qui peuvent être au contact de chats et de chiens est importante

– nettoyer et désinfecter systématiquement et sans délai toute plaie (même minime) consécutive à des griffures ou une morsure

– traiter préventivement les animaux de compagnie contre les puces et les tiques, afin de réduire le risque de transmission indirecte à l’homme. Prenez conseil auprès de votre vétérinaire

– les personnes immunodéprimées qui ont ou souhaitent adopter un chat doivent prendre des précautions particulières : par exemple, tester éventuellement (test sanguin) le chat afin de savoir s’il est porteur de Bartonella henselea