Cycle sexuel
Puberté
La puberté intervient le plus souvent à l’âge de 8 à 10 mois chez le chat mâle et de 4 à 12 mois pour les femelles. Pour les femelles, l’âge de la puberté et d’apparition des chaleurs dépend notamment :
– de la saison de leur naissance, les premières chaleurs surviennent en effet rarement en hiver ;
– de la race : les premières chaleurs sont souvent plus tardives chez les races à poils longs.
Cycle sexuel du mâle
Les chats mâles pubères ne présentent pas de cycles sexuels réguliers, mais ont une activité sexuelle périodique, qui dépend de la présence de femelles en chaleurs.
Cycle sexuel de la chatte
Les chaleurs durent classiquement de 6 à 12 jours puis, en l’absence de fécondation, sont suivies d’une période de repos sexuel de 2 à 3 semaines. En cas de gestation, les chaleurs peuvent réapparaître très précocement après la mise-bas, même en cas d’allaitement.
Pour les chattes ayant accès à l’extérieur, la période où elles présentent des chaleurs s’étend habituellement de la fin de l’hiver au début de l’automne et les chaleurs sont absentes pendant les mois où les jours sont courts (octobre à janvier).
Des variations significatives de la durée et de la fréquence des chaleurs sont toutefois observées, notamment en fonction de la race : par exemple, le nombre moyen de cycles est de 4 à 5 par an chez les chattes européennes, mais il est inférieur chez les persanes et plus élevé chez les siamoises.
Pour les chattes qui vivent exclusivement à l’intérieur ou sortent très peu, des périodes de chaleurs sont susceptibles d’être observées tout au long de l’année.
Déroulement des chaleurs
Les chaleurs de la chatte ne sont pas accompagnées de signes cliniques, tels que les pertes de sang. Les signes comportementaux sont en revanche souvent marqués : miaulements rauques exacerbés, chatte particulièrement affectueuse, qui se frotte sur les jambes, adopte des postures caractéristiques, se roule sur le sol, veut aller à l’extérieur. Elle attire les mâles dès le début des chaleurs, mais refuse l’accouplement lors des premiers jours.
Reproduction
Contrairement à une idée reçue, il n’y a pas de nécessité ni d’utilité à ce qu’une chatte ait au moins une portée de chatons dans sa vie.
Chez la chatte, l’ovulation n’est pas spontanée mais est provoquée par les stimulations vaginales lors de l’accouplement et survient 24 à 36 heures après la saillie (accouplement). On parle d’une ovulation induite. Cette séquence accouplement – ovulation augmente fortement les chances de fécondations. De plus, si une chatte en chaleurs est saillie dans un court laps de temps par plusieurs mâles, les chatons de la portée peuvent avoir des pères différents.
Déroulement de la saillie
Il est préférable de déplacer la femelle, le mâle restant sur son territoire. Il est possible de les mettre en contact dès le début des chaleurs ou d’attendre que la chatte accepte l’accouplement.
Durée de gestation
La durée de gestation moyenne est de 63 à 64 jours à partir de l’ovulation. L’ovulation intervenant 1 à 3 jours après la saillie, le délai moyen entre la saillie et la naissance est de 65 jours environ.
Des variations importantes sont toutefois possibles et les prévisions pour la date de mise-bas ne sont pas toujours fiables.
Diagnostic de gestation
. La palpation entre le 21e et le 25e jour après la saillie peut permettre de suspecter la gestation. Cette méthode n’est plus fiable après le 30e jour.
. Un diagnostic échographique est parfois possible dès le 16e jours après la saillie, mais les résultats sont plus sûrs après 21-25 jours de gestation. L’échographie permet également d’apprécier la vitalité des fœtus mais pas de les compter de manière fiable.
. Un test sanguin de détection d’une hormone liée à la gestation, la relaxine, permet également un diagnostic précoce. Chez la chatte, la relaxine est détectable dans le sang au plus tôt le 25e jour après la saillie et au plus tard le 31e jour.
. Le diagnostic radiographique est intéressant après le 50e jour de gestation : la minéralisation des squelettes est alors suffisante pour qu’ils soient bien visibles aux rayons X et le comptage des fœtus offre une bonne fiabilité.
Suivi et soins de la chatte gestante
La chatte gestante prend du poids dès le début de la gestation : pendant les 2 premiers tiers de celle-ci, elle accumule des réserves graisseuses qui seront utilisées pendant la lactation. Après le 40e jour, la prise de poids se poursuit, mais correspond surtout à la croissance rapide des fœtus, dont le poids est multiplié par 4 en 3 semaines.
Il est donc nécessaire d’adapter l’alimentation dès le début de la gestation. L’alimentation proposée doit notamment répondre à des besoins accrus en énergie, protéines et minéraux. Il est généralement conseillé de préférer un aliment industriel spécifique, que la chatte pourra consommer à volonté.
Les quantités ingérées augmentent progressivement au cours de la gestation. Au terme de celle-ci, elles sont augmentées en moyenne de 50 % par rapport à la ration initiale.
Une baisse possible de l’appétit peut survenir en fin de gestation et la chatte mange alors des quantités plus petites à chaque repas, mais fait des repas plus fréquents.
Toute variation de l’état de santé (de la fièvre, une perte d’appétit, un écoulement anormal à la vulve…) doit conduire à consulter un vétérinaire. Toutefois, certaines modifications parfois marquées (augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire, comportement…) peuvent être des conséquences physiologiques de la gestation.
Il est conseillé de peser régulièrement la chatte : la prise de poids est normale, mais ne doit pas être excessive, car cela peut alors entraîner des difficultés lors de la mise bas. En fin de gestation, le gain de poids ne doit pas excéder 40 % du poids normal.
L’automédication chez la chatte gestante et allaitante est déconseillée, beaucoup de médicaments pouvant être néfastes pour les fœtus.
Il convient de s’assurer que les vaccins de la chatte sont à jour, car la vaccination des mères assure une protection des chatons pendant leurs premières semaines de vie, grâce à la transmission d’anticorps maternels.
Des traitements antiparasitaires adaptés doivent également être administrés lors de la gestation et de la lactation. Ils permettent de prévenir la transmission mère-chatons de vers lors de l’allaitement, et de parasites externes après la naissance.