La vaccination permet, en stimulant les défenses immunitaires du chat, de le protéger contre certaines maladies infectieuses graves, d’origine virale ou bactérienne.

 

Contre quelles maladies peut-on vacciner ?

La vaccination de tous les chats est conseillée pour deux maladies infectieuses :

la panleucopénie féline (ou typhus) et le coryza.

La vaccination contre la rage n’étant plus obligatoire pour les animaux vivant en France métropolitaine, elle n’est plus pratiquée systématiquement. Elle reste toutefois obligatoire dans certaines circonstances, notamment pour voyager avec son chat dans des pays étrangers, en Corse et dans les DOM-TOM.

Le coryza

Le coryza est une maladie qui peut être d’origine virale et/ou bactérienne. Il est notamment caractérisé par une atteinte des voies respiratoires supérieures, des yeux, de la cavité buccale… La contamination est souvent directe, de chat à chat, mais une contamination indirecte est possible : des chats vivant exclusivement à l’intérieur peuvent être infectés et il est donc conseillé de les vacciner contre cette maladie. Les vaccins ne protègent pas totalement contre tous les agents pathogènes impliqués dans le coryza, et celui-ci peut parfois se déclarer chez des chats correctement vaccinés. Pour ces cas, la vaccination limite toutefois la gravité des manifestations cliniques.

La panleucopénie féline ou typhus

La panleucopénie féline est une maladie virale souvent mortelle, se manifestant principalement par une gastro-entérite. La contamination se fait par contact direct de chat à chat, ou indirect par les virus excrétés dans les fèces des chats malades et disséminés dans l’environnement où ils peuvent résister très longtemps. Comme pour le coryza, les chats vivant exclusivement à l’intérieur peuvent être infectés indirectement et il est donc conseillé de les vacciner également contre cette maladie.

La rage

La rage est une maladie virale mortelle, commune à de nombreux mammifères, dont le chat et l’homme (zoonose). Les chats non vaccinés de tous âges peuvent être contaminés, mais le risque est devenu très faible en France. La contamination a lieu le plus souvent à l’occasion d’une morsure, la salive contenant le virus en grande quantité.

 

Un vaccin contre la leucose féline (ou FeLV) est également disponible, mais la vaccination systématique n’est pas préconisée, car les chats qui vivent exclusivement en intérieur ne sont pas exposés à la contamination : celle-ci a lieu en effet lors d’un contact direct avec un chat infecté, suite à une morsure, une griffure, une saillie… La leucose est une infection virale grave, mortelle en fin d’évolution, mais qui peut rester silencieuse pendant des années. Lors de la phase clinique, les signes sont variés, et sont notamment consécutifs à une baisse des défenses immunitaires.

La vaccination des chats qui sont déjà porteurs du virus ne présente pas d’intérêt.

 

Quand vacciner ?

Une vaccination précoce est souhaitable, car d’une part, la protection du chaton assurée par les anticorps que lui a transmis sa mère diminue progressivement après sa naissance et disparaît en quelques semaines, d’autre part parce-que les chatons commencent à découvrir le monde extérieur lorsqu’ils sont âgés de quelques mois et les risques de contamination directe ou indirecte sont alors élevés ; de plus, le risque de contamination des chatons qui ne sont pas encore allés à l’extérieur n’est pas nul.

Il est donc généralement conseillé de faire vacciner les chatons dès l’âge de 8-9 semaines environ. Pour la vaccination contre la rage, un âge légal minimum de 12 semaines est requis.

 

Comment vacciner ?

La vaccination est réalisée obligatoirement par un vétérinaire.

Il est préconisé de réaliser une vermifugation environ 10 jours avant, car la vaccination peut être moins efficace chez un animal fortement parasité par des vers digestifs.

Les protocoles pour la première vaccination (primo-vaccination) dépendent de l’âge et de la maladie concernée, mais comprennent le plus souvent deux injections à 3-4 semaines d’intervalle.

Les protocoles de vaccination comportent ensuite des injections de rappel annuelles, pratiquées à vie, afin de maintenir une protection efficace. La durée de l’immunité conférée par les vaccins varie notamment en fonction des maladies, et les rappels de vaccination pratiqués chaque année peuvent varier.

La consultation de primo-vaccination ou de rappel est également l’occasion pour le vétérinaire d’examiner le chaton ou le chat et d’évaluer son état de santé et éventuellement de donner des conseils (alimentation, éducation…) si le chaton n’a jamais été présenté à un vétérinaire auparavant.